Antibiorésistance dans les sols

Le sol est un milieu qui adsorbe fortement certaines molécules, dont les antibiotiques. Ils ne sont alors plus biodisponibles. Cette propriété présente plusieurs conséquences :

1) Impossibilité de détecter leur présence ou leurs résidus (conséquence importante pour la décision publique qui peut conduire à sous-estimer la contamination des milieux).

2) Les molécules ne sont plus biologiquement actives (elles sont donc neutralisées par le milieu, ce qui est plutôt positif), mais elles ne peuvent pas non plus être dégradées par les micro-organismes du sol et le risque d'un relargage persiste.

Les conditions qui permettent d'entretenir une persistance sont liées à :

  • la lumière (photodégradation)

  • l'acidité

  • la température

  • l'action des micro-organismes

Ainsi, l'épandage peut suffire, lorsque les antibiotiques sont photo-sensibles à inactiver ces derniers, sous réserve de pratiques adéquate (faible couche épandue permettant l'action de la lumière).

Par exemple l'ANSES a conduit des études sur les lisiers de porc et les fumiers de volailles.

Il reste à déterminer le compost, ou d'autres techniques de traitement des effluents peuvent constituer des barrières efficaces contre la dissémination des antibiotiques dans l'environnement.

Complément

Pour plus d'informations sur l'antibiorésistance dans les élevages d'animaux consultez nos modules "réservoirs animaux et environnementaux".